1. |
Antonin
06:24
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Antonin
Son heure de gloire, ses idées noires
Il n’a que ça pour avancer
Une pièce, une cave, même un placard
Sa tête devient son mausolée
Son heure de gloire, ses idées noires
Il n’a que ça pour avancer
Un prisonnier dans son mitard
Ça le dévore de tous côtés
Antonin revient de loin
Il ferme les yeux, il fait le noir
Mais son passé joue l’araignée
Il l’enveloppe et tend son dard
Lui tisse une toile, sonne la curée
Il ferme les yeux, il fait le noir
Mais son passé veux l’avaler
Et ça le serre, de part en part
Il voudrait bien s’en détacher
Antonin revient de loin
Antonin revient de loin
Là-bas, seul le vide résonne
Antonin connaît le refrain
Et Il ne le souhaite à personne
Antonin revient de loin
Le soleil maquille son regard
Le farde d’ombre pour l’apaiser
Ça le nettoie, ça le répare
Il a les yeux du nouveau-né
Le soleil donne à son regard
Une bille de lumière et d’acier
Le blanc fait fuir le corbillard
De sa mémoire désintégrée
Antonin revient de loin
Il est revenu de son cauchemar
Il se relève, demande sa clé
Il va pouvoir enfin s’asseoir
Diner avec les initiés
Il est revenu de son cauchemar
Il tend la main, valide son billet
C’est mieux de boire à l’abreuvoir
Que de faire partie des noyés
Antonin revient de loin
Coûte que coûte, il veut y croire
Mais ça commence à démanger
Toute cette lumière-là, ça l’accapare
Il n’arrive pas à s’habituer
Coûte que coûte, il fait rempart
Mais ça finit par le ronger
Et il ne voit dans son miroir
Que son image se reformer
Antonin revient de loin (bis)
Antonin revient de loin
Mais il ne sait plus où aller
Antonin revient de loin
Il aimerait y retourner
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2. |
Outrenoir
05:06
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OUTRE NOIR
Je suis l’absent, je me faufile
Je sais bien marcher sur le fil
Du nuage de vos intérieurs
Je transforme le fiel en liqueur
Rien ne me plaît davantage que
M’infiltrer au fond de tes yeux
Photocopier ton ciel de tête
La misère où tu fais la fête
J’aime les sourires éborgnés
Le faux-fond de votre psyché
Plus tu étouffes, plus j’entre en transe
Ta douleur devient ma pitance
Je viens m’immiscer dans ta nuit
Et fissure ton royaume crânien
Respire l’amiante de ton ennui
Je m’y plais bien, je suis gris-chien
Dors sous l'aile du papillon noir
Qui vient câliner ton cafard
Je te cajole, je te répare
Je suis ton ange d’outre-noir
Laisse venir la marée
Qu’elle monte encore, qu’elle cogne plus fort
Il n’y a plus vivant que le futur noyé
Quand il est mort, il pleure encore
Quand tu maintiens ta joie en laisse
Pas de retour ni marche arrière
Car c’est bien là où le bât blesse
Que vient s'infiltrer la lumière... la lumière !!
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